La question ne peut se réduire à la condamnation de la haine. La disposition pénale existante protège déjà tout le monde à cet égard. L’extension, qui concerne également la discrimination et la rétention de prestations, entraîne également une insécurité juridique. Personne ne peut évaluer aujourd'hui dans quelle mesure une critique de l’orientation sexuelle argumentée de manière scientifique et idéologique entraînerait des conséquences pénales. Des peines peuvent également être imposées en cas de rétention de prestations, lorsque par exemple, un site de rencontre ne souhaite favoriser que la rencontre de couples hétérosexuels.
Les délégués du PEV du Canton de Berne ont donc rejeté la proposition à la majorité des deux tiers. Ils ont estimé que la loi applicable offrait déjà aux personnes de toute orientation sexuelle une protection suffisante.
Marc Jost, Député au Grand Conseil, Thoune